MÉDAILLE MILITAIRE     

 

 

UNITÉS ET FORMATIONS MILITAIRES DÉCORÉES DE LA MÉDAILLE MILITAIRE

( Compilation et classification selon ordre d'attribution )

Sources :
Légifrance & Bibliothèque nationale de France

 

 

 

 

DÉCRET du 24 février 1918
conférant la Médaille militaire
au drapeau des bataillons de chasseurs à pied
J.O. du 2 mars 1918 - Page 2028

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 23 février 1918.

Monsieur le Président,
A la suite de la prise du premier drapeau allemand par le 1er bataillon de chasseurs à pied le 15 août 1914, à Saint-Blaise, vous avez bien voulu décerner la Médaille militaire au drapeau unique des chasseurs, déjà décoré en 1859 de la croix de la Légion d'honneur, après la prise à Solférino, de deux drapeaux autrichiens par le 10e bataillon et par le bataillon de chasseurs de la garde.
La remise de l'insigne glorieux fut effectuée le 20 octobre 1914, à Gouy-en-Gohelle, par le général commandant l'armée, et, depuis cette époque, les bataillons de chasseurs, troupes d'élite entre toutes, n'ont cessé de se distinguer sur tous les champs de bataille et ont ainsi justifié l'honneur fait à leur drapeau, seul détenteur jusqu'à présent de cette suprême distinction.
L'attribution de cette Médaille militaire n'ayant pu jusqu'à présent être régularisée, j'ai l'honneur de vous prier de bien vouloir revêtir de votre approbation le présent décret.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre,

Décrète :

Art. 1er. — La Médaille militaire est conférée au drapeau des bataillons de chasseurs à pied, à compter du 16 août 1914 : troupes d'élite en temps de paix et qui se sont affirmées comme telles dès les premiers jours de la campagne, les chasseurs à pied ont montré qu'ils étaient bien les dignes fils des héros de Sidi-Brahim, de Sébastopol et de Solférino.
Le 15 août 1914, au cours du combat de Saint-Blaise, le 1er bataillon de chasseurs a pris le premier drapeau allemand.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 24 février 1918.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Florentin.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 5 juillet 1919
portant attribution de la Médaille militaire
à des drapeaux de divers régiments
J.O. du 8 juillet 1919 - Page 7009

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 4 juillet 1919.

Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous proposer l'attribution de la Médaille militaire aux drapeaux des régiments désignés dans le projet de décret ci-joint qui, parmi les plus glorieux, se sont montrés, au cours de la campagne 1914-1918, particulièrement dignes de recevoir cette suprême récompense.
Ces corps d'élite sont déjà titulaires soit de la fourragère en soie rouge, soit de la fourragère double aux couleurs de la Croix de guerre et de la Légion d'honneur ainsi que de la croix de la Légion d'honneur.
Si vous partagez cette manière de voir, je vous serai reconnaissant de vouloir bien revêtir de votre signature ledit projet de décret.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre,
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La Médaille militaire est conférée aux drapeaux des régiments désignés ci-après :

3e RÉGIMENT DE MARCHE DE ZOUAVES

Régiment d'élite qui a surpassé au cours de la campagne les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait déjà valu la croix de la Légion d'honneur et de la valeur militaire italienne.
Jeté dans la bataille, le 23 août 1914, sur la Sambre, il fait énergiquement tête à l'ennemi, le 23, à Mettet et Wagnée, le 29, à Guise.
Les 15, 16, 17 septembre, après la brillante défense des bois de Cuts et de Caisnes, il marque à Tracy-le-Val et au bois Saint-Mard le terme définitif de l'offensive des armées allemandes sur la route de Noyon à Paris et s'empare, le 19, du drapeau allemand du 85e R. I. bavarois.
Le 25 septembre 1915, il prend part à la bataille de Champagne dans un élan magnifique au cours duquel son propre drapeau tombe et est relevé plus de vingt fois. Il attache ensuite son nom, pendant deux années consécutives, à l'héroïque défense de Verdun. Les 23, 24 et 25 février, à Louvemont et à la côte du Poivre, d'avril à juillet, au bois d'Avocourt, il contient l'ennemi. Le 15 juillet, il engage, devant Fleury, la magnifique contre-offensive qui se poursuivit ensuite sans arrêt jusqu'au 15 décembre 1916, date à laquelle, dans un élan splendide, il rejette définitivement l'ennemi dans la Woëvre et au-delà de Bezonvaux. Après avoir combattu glorieusement, le 16 avril 1917, en Champagne, il termine la brillante série de ces combats, devant Verdun, par l'enlèvement de la cote 344, le 25 novembre 1917.
Porté devant Amiens en avril 1918, il tient tête à l'ennemi, reprenant le terrain pied à pied, pendant trois mois. Enfin les 8, 9 et 10 août, bousculant l'ennemi dans une course ardente de 20 kilomètres, il ouvre la route de Roye ; amené sur la Divette il s'empare de Noyon, Chauny, Tergnier, déployant dans une poursuite acharnée ses brillantes qualités d'endurance et de ténacité. A peine retiré de ces combats, il est reporté de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique où il s'arrête, le 11 novembre, aux portes de Couvin ; capturant au cours de cette merveilleuse épopée : 74 canons dont 21 lourds, plus de 1,500 prisonniers et un important matériel de guerre.

2e RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS

Héroïque régiment qui a surpassé, au cours de la campagne, les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait déjà valu la croix de la Légion d'honneur.
Engagé à fond dès le 22 août 1914, sur la Sambre, il fait énergiquement tête à l'ennemi, le 23 à Oret, le 24 à Florennes et le 29 à Guise, où il enlève, à la baïonnette, la ferme de Bertaignemont.
Les 15, 16, 17 septembre, après l'héroïque défense de Cuts ( Oise ), il marque, à Tracy-le-Mont et à Quennevières, le terme définitif de l'offensive des armées allemandes sur la route de Noyon à Paris.
Le 21 septembre 1915, il prend à la bataille de Champagne, une part des plus glorieuses, attache ensuite son nom à la magnifique défense de Verdun, où il déploie pendant deux années consécutives ses plus belles qualités militaires : inébranlable dans le sacrifice, irrésistible dans l'attaque. Héroïquement il arrête la ruée allemande à Louvemont, les 23, 24 et 25 février 1916, et à Avocourt, d'avril à juillet. Le 15 juillet, il engage, devant Fleury, la magnifique contre-offensive qui se poursuivra ensuite sans arrêt jusqu'au 15 décembre 1916, date à laquelle, dans un élan splendide, il rejette définitivement l'ennemi en Woëvre au-delà du bois le Chaume. Après avoir cueilli une nouvelle palme, le 16 avril 1917, devant Brimont, il termine la brillante série de ses combats devant Verdun par l'enlèvement de la cote 344, le 25 novembre 1917.
Porté devant Amiens, en avril 1918, il contient l'ennemi, reprenant le terrain pied à pied pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et 10 août, il brise le front allemand en enlevant le bois de Moreuil, le Plessier, Guerbigny dans une course de 22 kilomètres qui ouvre la route de Roye ; transporté sur la Divette, il s'empare de vive force de Noyon, Chauny, Tergnier, bouscule l'ennemi dans une poursuite ardente jusqu'aux portes de la Fère. A peine retiré de ces combats, il est reporté de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique où il s'arrête le 11 novembre à Baileux, capturant, au cours de cette merveilleuse épopée, 73 canons, dont 19 lourds, plus de mille prisonniers et un énorme matériel de guerre.

RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE DU MAROC

Drapeau paré de la gloire la plus éclatante et la plus pure. Emblème du régiment magnifique, composé de Français de toute la France, qui, venu du Maroc en 1914, a pris part, jusqu'en novembre 1918, à toutes les batailles de la grande guerre :

1914. Retraite de Charleroi ( Fosse-à-l'Eau, Châtelet ) ; Bataille de la Marne ( Marais de Saint-Gond ); Bataille du Nord ( Lassigny-Mametz ).

1915. Bataille d'Ypres ; Bataille de l'Artois ( Vailly et Loos ).

1916. Bataille de Verdun ( Vaux, cote 304, Fleury, fort de Douaumont, Louvemont ).

1917. Chemin des Dames ( Ailles, Hurtebise, Cerny ) ; Bataille de la Malmaison ( Bohéry ).

1918. Bataille de Picardie ( Plessier-de-Roye ), combats sur l'Oise ( Caisnes ), contre-offensive de la 10e armée ( Parcy-Tigny ) ; Offensive sur l'Ailette ( Lombray-Crécy-au-Mont ) ; Offensive de Champagne ( Butte du Mesnil ) ; L'Argonne ( cote 202 ).

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 5 juillet 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 26 août 1919
portant attribution de la Médaille militaire
au drapeau du régiment de marche de la Légion étrangère
J.O. du 30 août 1919 - Page 9308

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 25 août 1919.

Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous proposer l'attribution de la Médaille militaire au drapeau du régiment de marche de la Légion étrangère, qui, parmi les plus glorieux au cours de la campagne 1914-1918, s'est montré particulièrement digne de recevoir cette suprême récompense.
Ce corps d'élite est déjà titulaire de la Légion d'honneur ainsi que de la fourragère double aux couleurs de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre.
Si vous partagez cette manière de voir, je vous serai reconnaissant de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La Médaille militaire est conférée au drapeau du régiment désigné ci-après :
RÉGIMENT DE MARCHE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE : héroïque régiment, que son amour pour la France et sa bravoure légendaire ont placé au premier rang. Au cours de l'épopée de 1918 et sous les ordres du lieutenant-colonel Rollet, après avoir brisé, au bois de Hangard-en-Santerre, le 26 avril, la marche des Allemands sur Amiens ;
Après avoir du 28 au 31 mai, conservé contre les assauts furieux de l'ennemi ses positions de la montagne de Paris, à l'Ouest de Soissons ;
Après avoir anéanti, le 12 juin, les efforts d'une division allemande tout entière devant Ambleny et Saint-Bandry ;
A repris ensuite ses traditions offensives le 18 juillet, a bousculé l'ennemi sur une profondeur de 11 kilomètres, à l'est de la forêt de Villers-Cotterêts ;
Et enfin, du 2 au 14 septembre, après douze jours de lutte épique, est parvenu à rompre la ligne Hindenburg, sur le plateau de Laffaux, capturant un régiment entier ;
Préparait de nouvelles victoires en Lorraine lorsque sonna l'heure de l'armistice.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 26 août 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 14 décembre 1983
portant concession de la Médaille militaire
J.O. du 17 décembre 1983
- Page 11118 -

 

 


Par décret du Président de la République en date du 14 décembre 1983, pris sur le rapport du Premier ministre et du ministre de la défense et visé pour son exécution par le grand chancelier de la Légion d'honneur, vu la déclaration du conseil de l'Ordre en date du 7 novembre 1983 portant que la présente concession n'a rien de contraire aux lois, décrets et règlements en vigueur, est décorée de la Médaille militaire :

 

Armée active

ARMÉE DE TERRE


INFANTERIE

Avec effet du 2 novembre 1983


La 3e compagnie du 1er régiment de chasseurs parachutistes.

Détachée auprès des éléments français de la force multinationale de sécurité à Beyrouth, a été, le 23 octobre 1983, la victime d'un odieux et lâche attentat à l'explosif faisant 58 tués et 15 blessés parmi les 103 militaires de son effectif.
Force au service de la paix, cette compagnie a contribué efficacement à la protection des populations grâce notamment aux patrouilles incessantes et au contrôle de la sécurité des convois qu'elle a effectués.
Pendant un mois de présence sur le sol libanais, son efficacité, le courage, la détermination et le sens du devoir de ses hommes ont suscité une admiration unanime.
Fidèle aux traditions du plus vieux régiment parachutiste français et à sa devise « Vaincre ou mourir », elle a su donner une image exemplaire de l'armée française.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 25 janvier 2002
portant concession de la Médaille militaire
J.O. n° 22 du 26 janvier 2002 - Page 1821 - Texte n° 68
NOR : DEFM0201005D

 

 


Par décret du Président de la République en date du 25 janvier 2002, pris sur le rapport du Premier ministre et du ministre de la défense et visé pour son exécution par le grand chancelier de la Légion d'honneur, vu la déclaration du conseil de l'Ordre en date du 14 janvier 2002 portant que les concessions de la Médaille militaire du présent décret sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, sont décorés de la Médaille militaire :

 

Armée active

GENDARMERIE NATIONALE



L'école de gendarmerie de Chaumont.

 


ARMÉE DE TERRE



L'école nationale des sous-officiers d'active de Saint-Maixent-l'Ecole.

 


MARINE NATIONALE



Le centre d'instruction naval de Saint-Mandrier.

 



ARMÉE DE L'AIR



L'école de formation des sous-officiers de l'armée de l'air de Rochefort.

 

 

 

 

 

 

 

 www.france-phaleristique.com