MÉDAILLE DE
SAINTE-HÉLÈNE
- 12 août 1857 -
L’Empereur Napoléon 1er, le créateur de la Légion d’honneur et de divers autres Ordres, n’a jamais, par contre, prévu d’instituer des médailles commémoratives en faveur de ses nombreux et valeureux soldats.
Avec le temps, maints de ces vétérans, appelés parfois « les vieux débris », se réunirent au sein d’associations, conservant les souvenirs de l’Empereur et le culte populaire dont il était l’objet, et s’attribuèrent des médailles commémoratives non officielles.
Le besoin d’honorer officiellement ces anciens combattants était donc bien réel, mais ce ne fut que 42 ans après la fin des derniers combats et le départ de l’Empereur en exil à Sainte-Hélène, que fut créée, le 12 août 1857, par décret impérial de l’Empereur Napoléon III, la Médaille de Sainte-Hélène.
Elle fut remise, aux ayants droit survivants des guerres de la Révolution et de l’Empire, dans une boite en carton, au couvercle recouvert par un papier blanc glacé avec l’aigle impérial en relief et l’inscription : AUX COMPAGNONS DE GLOIRE DE NAPOLÉON I DÉCRET IMPÉRIAL DU 12 AOÛT 1857.
Un diplôme officiel, délivré par la Grande chancellerie de la Légion d’honneur, fut remis avec la médaille à près de 405 000 soldats vétérans, dont environ 350 000 à des français et 55 000 à des étrangers ( Source : Daniel Werba sur "Symboles et Traditions" ).
Pour en savoir plus : www.stehelene.org
La Médaille de Sainte-Hélène récompensait et honorait les militaires français et étrangers, des armées de terre et de mer, ayant servi la République ou l'Empire entre les années 1792 et 1815. Mais, la médaille étant attribuée sans aucune condition minimum de durée de services ni de participation à une campagne militaire, il était cependant nécessaire de justifier de ses droits en présentant un relevé des états de services ou un congé.
Largeur de 38 mm.
Alternance de 6 raies verticales vertes de 4,5 mm et de 5 raies verticales rouges de 1,8 mm.
Sur chaque bord, un liseré rouge de 1 mm.
Ce ruban sera réutilisé dans une configuration quasiment identique pour la Croix de guerre 1914-1918.
Médaille ronde en bronze ou cuivre patiné brun, d'une hauteur de 50 mm et d'une largeur de 31 mm, pour le modèle d'ordonnance.
Gravure de Désiré, Albert Barre, graveur-général des Monnaies.
Sur l’avers : la légende NAPOLEON I EMPEREUR entourait l’effigie de l’empereur couronné.
L’ensemble était encadré par une épaisse couronne de laurier.
Sur le revers : l’inscription CAMPAGNES DE 1792 A 1815 entourait le texte
A SES COMPAGNONS DE GLOIRE SA DERNIÈRE PENSÉE
Ste-HÉLÈNE 5 MAI 1821.
L’ensemble était encadré par une épaisse couronne de laurier.
Le sommet de la médaille se rattachait à une couronne impériale, sommée d’une petite croix, faisant corps avec l’ensemble.
Trois réductions, dites "médailles de petit module", aux dimensions ( hauteur ) de 33 mm, 20 mm et 16 mm, furent réalisées et disponibles à la vente au prix de 2 francs.
La plus petite des réductions comportait, au revers, l'inscription se résumant à trois lignes : Ste-HÉLÈNE 5 MAI 1821
( Liste non exhaustive )
Source :
Bibliothèque nationale de France
Napoléon, par la grâce de Dieu et la volonté nationale, Empereur des Français, à tous présents et à venir, Salut.
Voulant honorer par une distinction spéciale les militaires qui ont combattu sous les drapeaux de la France, dans les grandes guerres de 1792 à 1815,
Avons décrété ce qui suit :
Art. 1er. — Une médaille commémorative est donnée à tous les militaires français et étrangers des armées de terre et de mer qui ont combattu sous nos drapeaux de 1792 à 1815. Cette médaille sera en bronze et portera, d'un côté, l'effigie de l'Empereur ; de l'autre, pour légende : Campagnes de 1792 à 1815. – A ses compagnons de gloire, sa dernière pensée, 5 mai 1821. Elle sera portée à la boutonnière suspendue par un ruban vert et rouge.
Art. 2. — Notre ministre d'État et le grand chancelier de la Légion d'Honneur ( MM. Fould et duc de Plaisance ) sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera inséré au Bulletin des lois.
Napoléon.