MÉDAILLE MILITAIRE     

 

 

 

Source :


J.O n° 75 du 29 mars 2006
- page 4723 - texte n° 23 -

 


MINISTÈRE DE LA DÉFENSE


Décret du 28 mars 2006 portant concession de la Médaille militaire

NOR : DEFM0600316D


Par décret du Président de la République en date du 28 mars 2006, pris sur le rapport du Premier ministre et de la ministre de la défense et visé pour son exécution par le grand chancelier de la Légion d'honneur, vu la déclaration du conseil de l'Ordre en date du 14 mars 2006 portant que la présente concession est faite en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, et notamment de l'article R. 141 du code de la Légion d'honneur et de la Médaille militaire, est décoré de la Médaille militaire :

 


Armée active

GENDARMERIE NATIONALE


Avec effet du 8 décembre 2005



Bon ( Emmanuel, André ), major ; 9 ans de services. Tué dans l'accomplissement de son devoir le 8 décembre 2005.

 

 

 


 


J.O n° 75 du 29 mars 2006
- page 4723 - texte n° 24 -

 


MINISTÈRE DE LA DÉFENSE


Décret du 28 mars 2006 portant concession de la Médaille militaire

NOR : DEFM0600317D


Par décret du Président de la République en date du 28 mars 2006, pris sur le rapport du Premier ministre et de la ministre de la défense et visé pour son exécution par le grand chancelier de la Légion d'honneur, vu la déclaration du conseil de l'Ordre en date du 14 mars 2006 portant que la présente concession est faite en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, et notamment de l'article R. 141 du code de la Légion d'honneur et de la Médaille militaire, est décoré de la Médaille militaire :

 


Armée active

GENDARMERIE NATIONALE


Avec effet du 9 janvier 2006



Claverie ( Alain ), major ; 21 ans de services. Tué dans l'accomplissement de son devoir le 7 janvier 2006. Cité.

 

 

 


 


J.O n° 75 du 29 mars 2006
- page 4723 - texte n° 25 -

 


MINISTÈRE DE LA DÉFENSE


Décret du 28 mars 2006 portant concession de la Médaille militaire

NOR : DEFM0600318D


Par décret du Président de la République en date du 28 mars 2006, pris sur le rapport du Premier ministre et de la ministre de la défense et visé pour son exécution par le grand chancelier de la Légion d'honneur, vu la déclaration du conseil de l'Ordre en date du 14 mars 2006 portant que la présente concession est faite en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, et notamment de l'article R. 141 du code de la Légion d'honneur et de la Médaille militaire, est décoré de la Médaille militaire :

 


Armée active

ARMÉE DE TERRE


Avec effet du 9 janvier 2006



Pailot ( Grégory ), sergent, génie ; 3 ans de services. Tué dans l'accomplissement de son devoir le 6 janvier 2006.

 


 

 

Intervention de Monsieur Nicolas SARKOZY, Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire Gennevilliers - Jeudi 12 janvier 2006.

Mesdames et Messieurs,
Une immense émotion, une extrême tristesse nous étreignent, alors que nous sommes réunis aujourd'hui pour honorer la mémoire de Grégory Pailot, victime du devoir ce 6 janvier 2006. J'ai tenu à être parmi vous et avec vous, pas seulement pour apporter le témoignage solennel que la République manifeste lorsqu'elle perd un de ses enfants dont le courage l'a conduit jusqu'au sacrifice suprême, j'ai voulu vous dire en tant qu'homme tout le chagrin qui est le mien et le partager avec vous. Mes premières pensées s’adressent à ses grands-parents Arlette, Huguette et Gérard, ses parents Christine et Gérald, ses deux frères Sofiane et Nolan, à sa compagne Marion, ainsi qu’à toute sa famille et à ses proches. Je leur exprime au nom du Gouvernement et en mon nom personnel, le témoignage de notre plus profond chagrin et de notre compassion face au drame qui les frappe.

En cette triste matinée du vendredi 6 janvier 2006, les sapeurs-pompiers du centre de secours de Colombes sont appelés pour intervenir sur un feu de magasin en sous-sol, 32, avenue de la Redoute à Asnières. Grégory Pailot et le Sergent Pascal Faurie combattent le feu au sous-sol dans des conditions extrêmement difficiles. Leur chemin de repli est soudain devenu impraticable et une épaisse fumée empêche toute visibilité. Tandis qu’ils essayent de regagner la surface, ils se trouvent séparés. Grégory est brutalement assommé par la chute de rayonnages et recouvert par divers matériaux. Tout est alors entrepris pour le retrouver. Mais le destin est cruel. Prisonnier des charges qui l’ont renversé, il est à nouveau enseveli sous des éléments du faux-plafond. Quand, au terme de minutes interminables, Grégory Pailot est enfin localisé puis dégagé, il est déjà trop tard… Le sergent Faurie a échappé de peu au même sort. Il a été extrait de justesse par ses camarades présents et sauvé d’une mort certaine par les équipes de réanimation. Je lui adresse mes souhaits les plus sincères de rétablissement. Je veux aussi saluer le courage de tous les sapeurs-pompiers qui se sont lancés sans hésitation dans son sauvetage, et dont je comprends la terrible amertume. Sept d’entre eux ont ainsi été intoxiqués en tentant l’impossible. Tous méritent notre soutien et notre admiration. Les sentiments que nous inspire la disparition brutale de ce jeune gradé de vingt-deux ans rendent les mots bien dérisoires. Sa trop courte vie fut marquée par son amour du prochain, son sens du devoir et du service public ; des qualités humaines que vous - ses parents - avez su lui inculquer et vous pouvez en être fiers.

Né à Juvisy-sur-Orge dans l’Essonne le 2 juin 1983, Grégory Pailot a choisi l'exigeant métier de sapeur-pompier de Paris. Un engagement que toute la famille a soutenu, en particulier son grand-père, dont il réalisait la vocation. Incorporé le 4 mars 2003 au centre des recrues de Villeneuve-Saint-Georges, Grégory est affecté le 1er juillet 2003 à la 27e compagnie, au centre de secours de Colombes. Ce choix de carrière démontre que le jeune homme a voulu donner un sens à sa vie. Il incarne la gentillesse et le dévouement. Il a mis la force et le courage de ses vingt ans au service des autres. Vous aussi Sofiane et Nolan pouvez être fiers de votre frère, il vous a montré le chemin, celui du don de soi, alors que tant d'autres se complaisent dans l'égoïsme et l'éphémère. Il est un exemple pour toute la jeunesse de notre pays. Il incarne aussi l'excellence. La Brigade des sapeurs-pompiers de Paris est, comme chacun sait, cette unité d'élite dans laquelle on s'engage en faisant don de soi. Grégory Pailot s’est investi avec conviction dans son parcours professionnel et son avenir était prometteur. Ce jeune homme courageux s’est en effet illustré le 23 octobre 2004. Lors d’un feu d’appartement, 19 rue Lehot à Asnières, il accomplit le sauvetage d’une personne âgée intoxiquée par les fumées. "Sauver ou périr" : une fois de plus, l'issue dramatique de l'intervention d’Asnières a démontré la réalité de la devise de la Brigade. Le drame de Neuilly, le 14 septembre 2002, où cinq des vôtres ont perdu la vie, puis la disparition du Caporal Thierry Saganta le 25 août 2003 nous avaient pourtant déjà douloureusement rappelé la dangerosité de votre métier. Mais le dernier mot de votre devise n'est pas inscrit au nom de la fatalité. Il faut travailler à réduire le risque des sapeurs-pompiers en intervention. Je sais, général Perico, qu'une enquête sera diligentée avec le concours du bureau prévention des accidents et enquêtes de la direction de la défense et de la sécurité civiles dont j'ai voulu la création. Il s'agit avant tout de regarder ce qui s'est passé, d'analyser chaque détail, comme ce fut le cas en 2002 à la suite du dramatique incendie de Neuilly, car de tout accident qui entraîne la mort d'un sapeur-pompier, il faut tirer les conséquences et modifier ce qui peut l'être dans l'approche opérationnelle, les méthodes et les moyens. A travers le sacrifice du Sergent Grégory Pailot, je souhaite que chacun puisse mesurer les qualités d'engagement, d'abnégation et le sens du devoir des sapeurs-pompiers de Paris comme de tous les sapeurs-pompiers de France, qu'ils soient militaires, civils volontaires ou professionnels. La citation à l'ordre de l'Armée, l'attribution de la Médaille militaire et de la médaille d'or pour acte de courage et de dévouement témoignent de cette reconnaissance. Me faisant l'interprète de tous ceux qui sont ici présents au premier rang desquels se trouvent madame le ministre de la défense, et de ceux qui s'associent à la peine des sapeurs-pompiers de Paris, je m'incline à nouveau devant la douleur des proches de Grégory Pailot, en les assurant des sentiments d'estime et d'affection que leur portent, en ce moment dramatique, tous nos concitoyens.
Sachez que nous n'oublierons pas Grégory.

Source : Ministère de l'Intérieur.

 

 

 


 


J.O n° 75 du 29 mars 2006
- page 4723 - texte n° 26 -

 


MINISTÈRE DE LA DÉFENSE


Décret du 28 mars 2006 portant concession de la Médaille militaire

NOR : DEFM0600320D


Par décret du Président de la République en date du 28 mars 2006, pris sur le rapport du Premier ministre et de la ministre de la défense et visé pour son exécution par le grand chancelier de la Légion d'honneur, vu la déclaration du conseil de l'Ordre en date du 14 mars 2006 portant que les présentes concessions sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, et notamment de l'article R. 141 du code de la Légion d'honneur et de la Médaille militaire, sont décorés de la Médaille militaire :

 


Armée active

ARMÉE DE TERRE


Avec effet du 2 février 2006



Ekoh ( Sylvain, Teiva ), maréchal des logis, matériel ; 3 ans de services. Tué dans l'accomplissement de son devoir le 31 janvier 2006.

Salvador ( Jean-Michel ), maréchal des logis, matériel ; 19 ans de services. Tué dans l'accomplissement de son devoir le 31 janvier 2006.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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